À l’occasion de la sortie du deuxième EP du label Maison Close records le 23 juillet, on a le plaisir de poser quelques questions à l’artiste à l’origine de « Shifter Pro EP » (MCR002) : KRL MX.
Pour commencer, peux-tu te présenter ?
Hello moi c’est KRL MX. Vous pouvez prononcer Karl Max ça sera plus simple, mais n’y voyez aucune allusion au régime soviétique. Je suis producteur de techno depuis un certain moment, mais le projet KRL MX a véritablement commencé il y a 2-3 ans. J’ai notamment sorti plusieurs EPs et remixes sur différents labels à l’instar d’Ismus, ARTS, Coup et maintenant sur Maison Close Records avec lesquels je sors mon nouvel EP « Shifter Pro ».
Décris-nous ton style musical, tes influences et inspirations.
La musique que je produis a un spectre d’influences assez large entre Techno, Hard Techno et Early Trance propre à la scène parisienne actuelle. Mes influences sont marquées par des artistes tels que Kobosil, SHDW and Obscure shape, Klangkuenstler ou encore Shlømo qui m’aide beaucoup. Mais au-delà de ces artistes, j’ai beaucoup été influencé au cours de mon adolescence par des personnes comme Brodinski, Boys Noize ou encore Justice. Je qualifie souvent ma musique comme une techno « agressive & mélodique » et cela s’explique sans doute par le fait que je puise aussi mes influences dans d’autres courants musicaux autres que la techno avec des artistes comme Sophie, Franck Ocean, Jamie XX, ou encore Sinjin Hawke.
Explique-nous l’origine de ton nom de scène : KRL MX
KRL MX, que l’on prononce Karl Max est une sorte de « remix » de mon véritable prénom. Au début de ce projet je jouais beaucoup avec l’aspect communiste et notamment mon identité graphique qui était très marqué par cette allusion au régime soviétique. Il s’agissait plus d’une blague que d’un véritable acte politique. Mais avec du recul je pense que ce nom de scène prend du sens.
Comment s’est déroulée ta collaboration avec Maison Close ?
Cette collaboration a commencé il y a un peu plus de 6 mois avec la préparation de la VA Maison Close sorti en mars dernier. Lacchesi m’avait contacté à la suite de mon premier EP « Sexy, Vif & Furieux » pour me proposer de faire partie de cette compilation. « From Blanc Mesnil with Love » fût donc mon premier morceau sur Maison Close. Le morceau ayant bien fonctionné, nous avons très vite discuté d’un EP ensemble, d’autant plus que les choses se sont accélérées lorsque j’ai intégré Raise Agency, qui est intimement liée à Maison Close Records.
Cette collaboration a été marquée par une direction artistique forte, car au-delà de la musique, il y a aussi un travail important en terme d’identité visuelle en collaborant avec Chien Bleu Studio.
Quel est l’esprit de « Shifter pro », son message ?
Le message de « Shifter Pro » est de vouloir passer à la vitesse supérieure.
Ma volonté était de proposer un EP à mon image, avec des influences variées et cohérentes. Le but était d’avoir une musique taillée pour le club mais également pour tous les jours. Cet EP est composé de cinq morceaux originaux et de deux remixes, l’un par Clair et l’autre par Wallis, prêts à l’usage pour retourner le dancefloor et les warehouses.
La crise sanitaire a fortement perturbé le monde culturel, comment ça s’est passé pour toi ?
Comme je l’explique souvent, cette période a été très bénéfique au niveau artistique, car très productive. En réalité je perçois les choses différemment, car pour moi c’est une chance d’avoir cette passion pour la musique et sans elle je ne sais pas comment j’aurais vécu le confinement.
Néanmoins, la situation actuelle avec un monde à moitié libre commence à me fatiguer. En effet l’ensemble de mes dates pour juillet ont été annulées avec toujours les mêmes raisons invoqués par les préfectures et les localités. Encore faudrait-il nous prouver qu’un cluster en open air avec pass sanitaire ait bien eu lieu.
Pour finir, quels sont tes projets ?
De très gros projets sont en préparation. J’aimerais pouvoir en dire plus, mais pour le moment c’est impossible. J’ai aussi quelques remix qui vont bientôt sortir, notamment un pour Geerson sur Ismus et un autre pour TRBL. Sinon on aura l’occasion de me retrouver derrière le DJ booth pour la rentrée avec de nombreuses dates en France et à l’étranger.