NEWS : Le label MAISON GRABUGE nous dévoile sa première VA

Malgré une année 2020 semée d’embûches, le collectif MAISON GRABUGE a su se faire remarquer depuis sa création en 2019. On a eu le plaisir de les retrouver à l’occasion de plusieurs événements marquants, comme une soirée aux caves Saint-Sabin et leur participation au MusicaLife Festival aux côtés de plusieurs autres collectifs. 

NAISSANCE DE MAISON GRABUGE

MAISON GRABUGE désire exploiter autrement le monde de la nuit et afin de déjouer les limites imposées par le covid, le collectif a donné naissance au label MAISON GRABUGE

L’idée d’un label est venue d’une envie d’éclectisme, expérimenter l’art dans toute sa globalité et rassembler des genres musicaux doux et plus hard (techno, breakbeat etc). 

Le label est friand d’originalité, de créativité et aime mélanger des sonorités vintages à des sons beaucoup plus modernes. 

Les créateurs Timo Plaçais, Lou Bescond James & Norska sont de réels passionnés ayant baignés dans la musique depuis leur plus jeune âge. C’est leur rapport au son et leur esprit créatif qui les a réunis, ainsi que leur envie viscérale de s’exprimer et se rassembler. 

MAISON GRABUGE désire mettre en valeur des talents qui se démarquent des autres et offrent une touche personnelle permettant de les reconnaître instantanément. Par exemple Aphex Twin, ou encore Goblin et son effrayante mais énigmatique BO du classique de l’horreur “Suspiria” réalisé par Dario Argento en 1977. 

PREMIERE VA 

Cette crise sanitaire fut également l’occasion pour le label de travailler sur sa toute première VA, en collaboration avec leur partenaires du Chat Noir, qui s’occupent de la partie distribution. 

On retrouve plusieurs artistes dont l’envoutant Ana Ebsen (Grabuge / Osho Sect Sound System), artiste pluri-disciplinaire également à l’origine de la Cover de V/A01. Il a la particularité de travailler exclusivement sur des machines analogues et son univers oscille entre néo futuriste, punk et breakbeat. La première de sa track “sleepy horses” est disponible sur toutes les plateformes.

On retrouvera également les artistes très talentueux comme Domicil, Habits Sales, Lowrack, Paratone, Ianuaa, Pied De Chaise(s), Norska et PRK.

Cette première sortie très prometteuse annonce un avenir radieux pour MAISON GRABUGE, VA01 est disponible sur Bandcamp depuis le 26 mars. L’équipe d’OXYNIGHT a eu l’occasion de rencontrer les fondateurs :

Salut les gars, Grabuge c’est quoi ? 

Timo :C’est parti d’un ras le bol des soirées étudiantes sur mon campus et suite à des rencontres heureuses on s’est discipliné et organisé, on a créé l’asso et commencé à organiser des teufs. L’équipe s’est bien agrandie depuis le départ, et je suis vraiment reconnaissant pour toutes les belles choses que nous avons accompli ensemble. (Ben a rigolé : “sortez les violons”)

BenGrabuge ça part de la volonté de faire des soirées qui nous ressemblent dans des formats qui nous manquaient. De la musique mais pas seulement : mettre en avant d’autres formes d’art (art graphique, théâtre,  atelier MAO, etc.) pour que chaque soirée raconte une histoire (Timo : “c’est beau ce que tu dis ben dis donc !”)

Lou : C’est une histoire de confiance avant toute chose, et pour moi ça a été un espace de reconnaissance où je pouvais m’exprimer et faire fleurir ce qu’il y a  de plus précieux. Ouais c’est vraiment un espace de confiance et d’expression, mais c’est devenu quelque chose de plus. Tu sens comme aux Caves saint Sabin l’intimité avec le public et il se passe des choses, la bienveillance et la joie résonnent. Et c’est cette force du collectif Grabuge que le public ressent et qu’on ressent : ce doux retour à l’insouciance.

Parlez nous de votre rapport à la musique ?

Ben. Eh bien (silence) … j’écoutais de la musique avant de pouvoir aller au pot seul, j’ai grandi dans une maison où Jimi Hendrix, Can, Miles Davis, Mozart ou encore Gainsbourg résonnaient dans l’air ambiant. J’ai commencé à jouer petit à petit sur le piano puis les guitares de mon père, et j’ai découvert le métal et la musique électronique à l’adolescence ; ça a été un gros déclic pour moi, ça a littéralement changé ma vie.  J’ai passé le cap de me mettre à produire il y a 7-8 ans. Aujourd’hui, je fais de la musique électronique sous l’alias Norska et j’ai récemment créé un groupe de post-punk avec mon pote Will. La musique c’est ce truc fou qui permet d’extérioriser ma bizarrerie pour en faire des messages.

Lou. Viscéral. J’ai toujours été étrangère et la musique c’est ce qui m’a permis de créer mon espace à moi. Il y a un mot dans la langue allemande : heimat, ça veut dire l’endroit où tu te sens chez toi, sans que ce soit un lieu particulier. Grâce à la musique j’ai intégré le sens du mot heimat, je me sens partout chez moi alors que je n’ai aucune racines, sans ça je serais homeless (ben: “ah c’est beau ce que tu dis 🙂 “ lou : “bisous ben” )

Timo. Avant tout un lien humain : avec mon grand-frère déjà et la découverte du métal au collège. Après 8 ans de piano pour faire pareil que ma grande sœur, je commence la guitare pour faire pareil que mon grand-frère, l’explosion de vie des jams au conservatoire suit quelques années après. Quelque chose dont je me rappellerai toute ma vie. La musique c’est cette liane qui va se tisser entre les gens, une main qui t’emporte avec elle loin du quotidien quelque part ailleurs. Je compose entre jazz et blues à la guitare, et j’ai récemment commencé à faire de la musique électronique, mais rien de tangible pour l’instant.

Le mot de la fin?

Ben. Lisez Damasio !! (on est tous d’accord)

Lou. Lisez Damasio, le premier truc que j’ai conseillé au collectif Grabuge de lire quand je suis arrivée, mais ils l’avaient déjà lu.

Ben se réveille et dit : “ putain j’ai oublié Les Furtifs chez Funky J (DJ résident Grabuge) à la dernière répet “

Timo. Écoutez la VA les loulous.